Bonsa Pouguinimpo, orpailleur clandestin d’origine togolaise, domicilié à Ehuasso, dans la sous-préfecture de Zaranou, à 45 km au sud-est d’Abengourou, a été arrêté et déféré, le mardi 12 février 2019, devant le tribunal de 1reinstance d’Abengourou. La raison ? De lourds soupçons pèsent sur cet homme de 37 ans. Et quels soupçons ?
Selon nos sources, au début du mois de janvier 2019, des éléments de la brigade de gendarmerie d’Abengourou, en faction sur l’axe routier Abengourou-Agnibilékrou, surprennent des coupeurs de route. S’engage alors une fusillade entre les forces de sécurité et les bandits. Pendant de longues minutes, les deux camps font abattre un déluge de feu sur la zone. Finalement, les malfaiteurs qui,visiblement à la peine, n'avaient pas prévu un tel scénario, battent en retraite.
Lorsque peu après, les gendarmes organisent une battue dans le périmètre des combats, ils remarquent d’importantes marques de sang sur les traces des fugitifs. Toute chose qui indique clairement, que certains de ces malfrats sont blessés. Malheureusement, les recherches pour retrouver les gangsters, restent infructueuses.On en est là, lorsque le 5 janvier 2019, aux environs de 21h, un blessé se présente au Centre hospitalier régional (Chr) d’Abengourou. L’homme qui répond au nom de Bonsa Pouguinimpo, a la joue gauche et une bonne partie de la mâchoire inférieure, quasiment arrachées. La plaie purulente de son faciès déformé, laisse littéralement entrevoir l’intérieur de sa bouche, fuite d’une dentition désormais incomplète.
Aux praticiens qui le reçoivent, il explique tout de suite, que cette blessure est le fait d’une arme à feu. Discrètement, les agents de santé alertent les forces de sécurité. Les gendarmes qui, quelques jours plus tôt, s’en étaient pris aux coupeurs de route, se déportent dans l’enceinte sanitaire. Ce blessé pourrait avoir des accointances avec ce gang. Mais Bonsa Pouguinimpo, très mal en point, a du mal à se soumettre à un interrogatoire. En définitive, il est évacué à Abidjan, pour des soins plus appropriés.
Le 12 février dernier, ramené à Abengourou sous bonne escorte, il est gardé à vue pour nécessité d’enquête. Et là, sur l’origine de sa blessure, Bonsa Pouguinimpo, à présent en capacité de s’exprimer, laisse plutôt entendre aux gendarmes, qu’il a été victime d’une attaque par des coupeurs de route, le 5 janvier dernier, vers Appoisso sur la voie menant à Bettié. A l’en croire, ce sont ses agresseurs qui, faisant preuve d’une impétuosité particulière, ont ouvert le feu sur lui, au niveau du visage. Pour tout dire, il nie être l’un des membres d’un prétendu gang de bandits.
Mais peu convaincus de cette version, les gendarmes le mettent à la disposition du tribunal. Comparaissant le 20 février dernier, Bonsa Pouguinimpo reste constant dans ses dénégations. Il est finalement relaché au bénéfice du doute.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article